Pour préserver l'environnement...
Commençons par le bâti du gîte.
A l'origine, c'est une maison en briques, qui avait "beaucoup vécu." On pouvait y voir en effet les évolutions liées aux différents propriétaires et à leurs fortunes diverses dans la vie. On retrouvait donc des anciennes fenêtres bouchées, puis agrandies, sans aucun savoir faire... Les maçons qui avaient opéré étaient certainement pleins de bonne volonté, mais dépourvus de savoir faire.
Pour ce qui est du salon actuel; ce n'était vraiment ni ouvert sur l'extérieur, ni vraiment fermé. Les lapins et autres veaux devaient y avoir passé de longs moments.
Les murs de la cuisine et de l'entrée ont alors reçu un enduit à la chaux, entre les colombages.
Le mur en torchi du salon a reçu un doublage intérieir en brique, et un doublage extérieur en planches d'aulne, le bois traditionnel dévolu en Thiérache à cet habillage extérieur.
La rénovation de la façade.
La chaux est un matériaux écologique, sain, qui est imperméable à la pluie, et donc rend le mur étanche, mais qui est perméable à la vapeur d'eau, et donc laisse "respirer le mur". Les pigments sont naturels. Ils proviennent de l'association OKHRA, conservatoire des ocres naturelles à Roussillon de Provence. Mais cela, c'était il y a dix ans. Maintenant je les trouve tout près d'ici, à Dolignon. (Au nid vert ; matériaux écologiques, 03 23 98 56 48).
Isolation thermique.
A l'intérieur, tout a été démonté. Les cloisons et murs intérieurs ont été refaits ; toute la maison a été isolée : 10 cm d'isolant dans les sols et les murs, et 20 cm dans les plafonds. Autant que se pouvait, les matériaux trouvés sur place (briques, poutres), ont été réutilisés.
Les autres mesures d'économie.
Côté chauffage : nous avons voulu limiter au maximum la production de gaz à effet de serre. Le rez-de-chaussée peut entièrement être chauffé au bois, grâce à un insert dans la cuisine, et à une cheminée à âtre ouvert dans le salon. Le reste du chauffage nécessaire sera fourni par des éléments convecto-radiants. L'électricité produite en France engendre certes des déchets nucléaires, mais produit peu de gaz à effet de serre.
Côté éclairage : l'orientation Nord-Sud de la maison a permis d'avoir un maximum d'ouvertures orientées Est ou Ouest, et donc permis de capter un maximum de lumière naturelle. Pour l'éclairage artificiel, pas d'halogènes, pas de tungstène : des ampoules à économie d'énergie. Les éclairages extérieurs sont raccordés à des radars de détection de présence, pour des allumages limités dans le temps.
Nous avons toujours refusé l'installation d'un éclairage public à côté de notre maison ou du gîte, pour limiter la pollution lumineuse.
Côté eau : des chasses d'eau à double débit, et des réducteurs de débit sur les douches. Rassurez-vous, sous la douche, on ne se rend compte de rien. Le confort de la douche est inchangé, et pourtant on consomme 50% d'eau en moins. L'eau de pluie des goutières est récupérée dans une citerne de 5500 litres placée dans la cour, sous un parterre de fleurs, et sert à l'arrosage des jardins, si nécessaire, et à l'abreuvage des animaux voisins, dont les chevaux de Jean-Marie.
A titre personnel, nous avons installé récemment un chauffe-eau solaire
Et que deviennent les eaux usées ?
La situation du gîte, à l'écart du hameau et donc du village, a abouti à une installation autonôme. Les eaux usées du gîte et de l'habitation des propriétaires ne sont donc pas raccordées à une installation collective de traitement des eaux usées.
La communauté de communes des trois rivières a organisé, en 2007, une opération de réabilitation des systèmes de traitement autonômes d'épuration des eaux usées, dont la commune de OHIS et ses hameaux, ont bénéficié. C'est ainsi que depuis cette date, le gîte et la maison des propriétaires ont bénéficié de ce programme de travaux aidés, et ont maintenant une installation qui correspond tout à fait aux normes Européennes les plus strictes.
Côté déco : pas de peintures avec solvants, mais des peintures à l'eau, et à 80 % (ce n'est pas possible dans les salles d'eau ni dans la cuisine), de la peinture à la chaux.
Le revêtement de sol de la mezzanine est un parquet de bambou, donc un bois qui n'appauvrit pas la région qui le produit par des coupes abusives.Le salon de jardin est en bois d'accacia, bois local se régénérant vite naturellement, et qui offre une excellente résistance aux intempéries. Le bois d'accacia était traditionnellement utilisé, pour sa longévité, pour faire des cloture dans les prés.
Côté gestion des déchets ménagers : un tri sélectif est mis en place : dans un bac, les contenants en verre, dans un autre bac les emballages ménagers recyclables, les papiers et cartons. Nous récupérons aussi les déchets compostables, qui reviendront dans trois ans enrichir la terre des jardins. Les cendres de bois sont utilisées pour alléger les terres argileuses ; elles sont aussi riches en potasse.
Et le photovoltaïque ? Notre installation est en production depuis le vendredi 8 avril 2011.